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01/08/2014 10:05Yves Kobry commentaire La discussion est fermée : vous ne pouvez pas poster de nouveaux commentaires.Culture le Novembre Les LETTRES françaises Des bibliothèques comme figures du labyrinthe Pour d'aucuns, le nom de Borges est indissociablement lié à l'imaginaire dérivé de la forme du labyrinthe. C'est en partie vraie parce qu'une partie de son oeuvre a un caractère dédalique (ce serait sa forme littéraire privilégiée) et parce qu'il a écrit deux splendides nouvelles dans l'Aleph qui s'y réfèrent de manière explicite : Aben Hakam el Bokhari mort dans son labyrinthe et les Deux Rois et les deux labyrinthes.Mais il a associé au labyrinthe l'idée de bibliothèque, qui, à son tour, est liée à l'image de la tour de Babel. Sa vie du savoir de l'humanité passe par la représentation de la bibliothèque dans son essence à la fois parfaite et interminable, inextricable et virtuellement aussi dangereuse que l'effrayant dédale de Minos. « J'affirme que la Bibliothèque est interminable », affirmetil. «Pour les idéalistes, les salles hexagonales sont une forme nécessaire de l'espace absolu, ou du moins de notre intuition de l'espace. longchamps bandouliére bordeaux soldes pas cher
» En sorte qu'à ses yeux, dans la Bibliothèque de Babel, une des nouvelles majeures de Fictions, cet édifice, où sont renfermés tous les savoirs du monde, remplace les constructions alambiquées des théâtres de la mémoire de l'ère maniériste, à commencer par celui de Camillo, qui était la projection architectonique de la somme des acquis matériels et spirituels de l'humanité. La différence entre ces deux bâtisses est considérable. Alors que la première instaure des hiérarchies et met tout en oeuvre pour reconstituer la totalité nécessaire et suffisante pour que l'univers conserve sa cohérence à force d'allégories et de symboles, la seconde classe et catalogue, cela va sans dire, mais ne juge pas. longchamps bandouliére bordeaux soldes pas cherElle entasse sans fin les fruits de la pensée de cette pensée éprise de raison, mais qui peut aussi être prise de folie. Le theatrum de la fin de la Renaissance élit ce qui peut et doit contribuer à la représentation parfaite de la conquête intellectuelle au sein de la Création. La bibliothèque est l'ultime avatar du travail de Sisyphe que suppose l'érection de la tour de Babel. Le bibliothécaire n'a pas d'états d'âme. sac longchamp pliage bordeaux Il est exclusivement hanté par le souci d'accumuler, de cataloguer, de conserver. Pour Borges, des règles rédhibitoires s'attachent à cette activité fébrile : « Premier axiome : la Bibliothèque existe ad aeternam. » C'est sans doute pourquoi le conservateur porte à jamais le deuil de l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, qui le prive à jamais de pièces dont la valeur est inestimable. sac longchamp pliage bordeaux Et il est probable qu'il se sentira longtemps coupable pour le crime d'Omar comme pour la destruction de celle de Sarajevo. Quant au deuxième axiome, il stipule une « théorie générale de la Bibliothèque », c'estàdire sa transformation en un lieu sacrosaint, sanctuaire de la connaissance. En sorte que l'écrivain argentin voit le monde, notre monde, comme une bibliothèque qui est le fruit d'une pensée totalisante et, par rebond, totalitaire. Elle est digne des énormes et fantastiques Prigione de Piranèse. solde sac longchamp pliage bordeaux pas cher
L'homme en est à jamais le prisonnier. Il en est aussi la création. Et il est condamné à errer, avec plus ou moins de bonheur, dans ses rayonnages, au sein d'une ville faite de livres, de grimoires, d'incunables, de papiers sans nombre, sans jamais avoir la faculté d'échapper à son empire labyrinthique. solde sac longchamp pliage bordeaux pas cherGérardGeorges Lemaire commentaire La discussion est fermée : vous ne pouvez pas poster de nouveaux commentaires.Culture le Novembre Les LETTRES françaises Le courage de résister Jean Ristat L'essai d'Alain Badiou, De quoi Sarkozy estil le nom ?, est un des livres les plus roboratifs que j'ai lu depuis longtemps. Au sens strict du mot, il donne des forces et agit comme une médecine pour l'esprit que la dépression gagne peu à peu lorsqu'il considère la situation politique de la France et, plus généralement, celle du monde. Je ne peux taire mon admiration devant une analyse aussi rigoureuse, incisive et exigeante qui s'applique d'abord à la campagne électorale française des présidentielles pour se conclure provisoirement sur le « devenir de la politique d'émancipation, ouvrière et populaire, depuis à peu près deux siècles » et le moment actuel, le moment que nous vivons de l'hypothèse communiste. longchamps noit a bandouilliere On comprend aisément, dans ces conditions, qu'il ne s'attarde pas sur ce qu'il appelle « la triade MitterrandChiracSarkozy ». L'ouvrage d'Alain Badiou n'est pas d'ordre journalistique : il part de l'actualité pour inscrire sa réflexion sur les circonstances dans l'Histoire. Il s'agit donc d'un travail philosophique qui est proposé à notre sagacité. longchamps noit a bandouilliere Il n'a rien de commun avec l'agitation médiatique dans laquelle le pouvoir en place veut nous étourdir et nous empêcher de penser. Il fait appel à notre intelligence, à notre raison, pour nous débarrasser des « affects dominants ». C'est pourquoi il analyse d'abord la peur et plus précisément « l'enchevêtrement contradictoire de deux types de peur » que les dernières élections ont convoquées : la peur des privilégiés, « conservatrice et crépusculaire », la peur des étrangers, des ouvriers, des jeunes de banlieue, des musulmans, des noirs, etc. « qui crée le désir d'avoir un maître qui vous protège » avec toutes ses variations policières et une autre peur, « une peur seconde », dérivée de la première, qu'exploite, à des fins électorales, le Parti socialiste. longchamps noit a bandouilliere pas cher
Alain Badiou montre que pour « les deux camps électoraux » il y a un consensus total sur de nombreux problèmes comme la Palestine, l'Iran, l'Afghanistan, le Liban, l'Afrique. longchamps noit a bandouilliere pas cherEt il fait preuve d'une ironie mordante : « Puisqu'on est peur contre peur, nous devons comprendre que les seules interrogations émouvantes sont du type : doiton avoir plus peur du balayeur tamoul que du flic qui le pourchasse ? ou : le réchauffement de la planète estil ou non plus périlleux que l'arrivée de cuisiniers maliens ? Ainsi va le cirque électoral. » Nous touchons là avec cette dernière expression à l'un des points importants de la réflexion d'Alain Badiou : « Le vote est une opération de l'État. » Sarkozy, chef de l'État, « aura les mains libres, parce que dès que l'État a été investi par la peur, il peut librement faire peur. » Ainsi l'illusion principale aujourd'hui est celle qu'entretient la gauche en général, Ségolène Royal en particulier ; pour éviter, explique til « le flic agité comme maître du jeu », Ségolène Royal fait confiance à la peur de la peur. « Mais non ! Vous aurez la peur et le flic. » Il peut donc dénoncer le faux choix auquel nous sommes conviés et par là le vote : il faut rejeter nos illusions, « nier catégoriquement que le vote soit l'opération d'un choix véritable » et donc se tenir à distance de l'État.